L’Épiphanie : ses origines, ses traditions en France et en Alsace
Tous les ans, au mois de janvier, à l’occasion de l’Épiphanie, nous partageons la galette des rois. Les enfants, et même les adultes, attendent souvent ce moment de l’année avec impatience.
La galette est traditionnellement ronde et à la frangipane, mais aujourd’hui, elle peut se décliner sous toutes sortes de formes et de parfums : pomme, chocolat, noisette, caramel… Des recettes de galettes, il y en aura donc pour tous les goûts.
L’origine de l’Épiphanie
Nous ne mangeons pas uniquement de la galette parce que c’est bon. En réalité, il y a bien une raison pour laquelle nous mangeons une galette des rois tous les 6 janvier. Nous célébrons l’Épiphanie, une fête chrétienne. Le mot « Épiphanie » vient du grec « epiphaneia » et qui signifie « manifestation » ou « apparition ». Ici, nous célébrons, la manifestation de Jésus en tant que fils de Dieu. Les Rois Mages auraient été guidés par la lumière d’une étoile pour arriver devant le berceau de Jésus. A leur arrivée, les Rois Mages lui auraient offert de l’or, du myrrhe et de l’encens.
A quelle date partage-t-on la galette des rois ?
A l’origine, l’Épiphanie était célébrée le 6 janvier, mais le concile Vatican II a décidé qu’elle aurait lieu le premier dimanche de janvier pour que tous les fidèles puissent se rendre à la messe.
Si le 6 janvier tombe un jour de semaine, l’Épiphanie a donc lieu au premier dimanche suivant le 1er janvier. Si le 1er janvier tombe un dimanche, l’Épiphanie aura lieu le dimanche suivant.
D’où vient la tradition de la galette des rois ?
Manger une galette n’est cependant pas lié au christianisme. Cette coutume serait un hommage aux Saturnales de l’époque romaine. Les Saturnales étaient des fêtes en l’honneur du dieu romain du temps, Saturne. Ses fêtes étaient assez particulières puisque tout le monde y compris les esclaves, étaient invités à partager un gâteau avec les Romains.
Avec le temps, les fêtes et les célébrations du solstice d’hiver se sont confondues. C’est au XVIIIe siècle que l’Eglise a institué la tradition en France avec la dégustation d’une galette des rois.
La fève
Dans ce gâteau, se trouve une fève, qui est une petite « figurine » en forme de haricot ou de personnage, cachée à l’intérieur de la garniture. Celui ou celle qui trouve la fève dans sa part de galette devient le roi ou la reine de l’Épiphanie. A l’époque romaine celui qui tombait sur la fève pouvait obtenir tout ce qu’il souhaitait ce jour-là.
La tradition de tirer les rois
La personne la plus jeune présente doit se cacher sous la table et dire à qui ira chacune des parts.
L’Épiphanie en Alsace
En Alsace, le jour de l’Épiphanie est appelé « d’r Drei-Kenigs-Dàà » qui signifie « le jour des trois rois », faisant référence aux trois rois mages (qui sont les rois mages ?). C’est une date très importante pour les alsaciens car elle clôt la « Petite Année », également appellée « s’kleine Johr » en alsacien. Cette « Petite Année » désigne une période de 12 jours qui s’étale du 26 décembre au 6 janvier où chaque jour correspondrait à un mois de la nouvelle année. A l’époque, une fois les 12 jours écoulés, l’arbre de Noël était brûlé et la galette faisait son apparition.
En ce qui concerne la dégustation en Alsace, celle qui est généralement la plus dégustée est la galette des rois à la frangipane.
L’Épiphanie, une tradition qui diffère selon les régions
En France, quasiment chaque région a sa propre spécialité gastronomique. Dans le Nord de la France, la galette des rois est faite de pâte feuilletée et est à la frangipane. Tandis que dans le sud, on ne parle pas de galette des rois mais d’une couronne ou d’une brioche des rois.
Il n’y a pas uniquement le nom qui change mais également les ingrédients ! En effet, les pâtissiers de Provence proposent une brioche à la fleur d’oranger ou avec des fruits confits.
Maintenant que vous savez tout sur l’Épiphanie, il ne vous reste plus qu’à réaliser une galette (ou brioche) et à tirer les rois !
